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February 2011
Quand j'étais petit, ce boulevard Saint-Joseph était tout spécial pour moi. Je ne sais plus si j'ai reconstitué ou réellement vécu le souvenir des tramways (je vérifierai en temps et lieux les dates) qui arpentaient chaque segment du boulevard, mais je me souviens des arbres au milieu du terre-plein... Ils ont par la suite été coupés avant que la ville ne se décide à en planter de nouveaux, depuis les dernières années.
On quittait les hauteurs d'Outremont pour aller chez notre dentiste... Je crois que le comptable de mes parents y avait aussi élu domicile. Notaire et avocats y étaient déjà... Rien n'a beaucoup changé, en fait. On retrouve les mêmes professionnels, peut-être les enfants des parents... Et je me souviens très bien de cette maison...
...boulevard Saint-Joseph, au coin de la rue Saint-Urbain. Ce n'est pas sans émotion aujourd'hui que je poserai ma pancarte indiquant: À VENDRE. En effet, avec ma collègue Marie-Lyne Labrosse, on nous a confié le mandat de la vendre. Vous pourrez voir les détails de tout ça ici, ou sur mon site, là. Ou passer devant; c'est au 93 du boulevard Saint-Joseph, Ouest...
Soudain, je me demande: enfant, ai-je déjà été dans cette maison?
Margot, aujourd'hui tu célèbre tes quatorze ans et depuis quatorze ans tu ne cesses de m'épater. Pas une journée sans que je ne sois étonné, fier, admiratif, ravi, ému, et quoi encore... par ta sagesse, ton intelligence, ton humour, ta sérénité, ta maturité, et quoi encore...
Aujourd'hui tu feras encore preuve de courage et de détermination en te rendant à l'école malgré ton rhume... C'est à ton image et tout à ton honneur. Tu le feras comme tu le sais le faire, avec un sourire.
Et moi je voudrais te dire merci, pour m'enseigner tes belles et bonnes manières, pour me communiquer toutes tes belles qualités que je viens d'évoquer (sans oublier celles que je n'ai pas écrites). Je voudrais te dire merci d'être arrivée dans ma vie il y a quatorze ans. Et je voudrais te dire que, si tu veux, je serai toujours là pour t'enseigner à mon tour, deux ou trois chose que je sais d'elle (la vie). Et te dire que je t'aime.
Semaine épuisante, qui se termine à l'instant... avant de recommencer demain matin. Je vaquerai donc pour les heures à venir à mes travaux domestiques. Quelle joie.
Je suis un passant épuisé.
L'autre joie supplémentaire, c'est que dans le tumulte de mes occupations, je n'ai pas eu le temps de lire ou d'écouter les nouvelles; c'est comme faire une pause dans le brouhaha de l'insignifiance pour retrouver la perspective d'une histoire dégagée de ses inepties. Enfin... je dis ça en passant... tout en jetant un œil sur le monde et ses aspirations.
Bonne nuit à tous avant le réveil du grand matin.
Jean-Marc Léger est décédé dans la nuit de dimanche à lundi. Sa disparition a été souligné dans les médias et a fait l'objet de deux portraits paru dans Le Devoir d'hier. Bernard Descôteaux, en éditorial, et Antoine Robitaille, ont signé de beaux et justes portraits.
Je ne veux pas ici, à mon tour, rappeler et répéter les mérites de l'homme; je veux simplement partager cette perte avec ses enfants qui sont aussi mes amis d'enfance. Et rappeler cette petite anecdote: il y a quelques années, alors qu'il m'accueillait généreusement chez lui à l'occasion du passage de son fils parmi nous, il m'avait confié «s'amuser», c'était son mot, à l'écriture de fictions sous forme de courtes nouvelles. Une petite lueur coquine avait brillé dans ses yeux... Cette petite confidence, au soir de sa vie, une vie toute entière consacrée à des «choses sérieuses», m'avait plu. De l'essayiste à l'écrivain de fiction, je vois l'espace d'une certaine liberté. Aujourd'hui, cette petite escapade m'apparaît comme une fenêtre qu'il avait ouverte. Une fenêtre que n'aurait pas décrié Baudelaire... (Petits poèmes en prose).
En terminant, je m'en voudrais de ne pas rappeler comme son frère Jacques l'a fait (et comme Robitaille en a fait écho), ses propres mots, tirés de son livre de souvenirs, Le temps dissipé (Hurtubise), dans le chapitre, au titre de circonstance, Pour prendre congé; ça se lit comme suit:
Ce qu'il y a dans chaque instant de fragile et de furtif me désole et m'enchante à la fois. L'éphémère est accablant et merveilleux: lui seul autorise, appelle et prépare les difficiles, souvent douloureuses, mais nécessaires et fécondes métamorphoses.
Aujourd'hui, je voudrais souhaiter à Jean-Marc, la plus douce des métamorphoses.
Je travaille beaucoup ces jours-ci et je ne suis pas aussi présent que je le souhaiterais auprès de ma famille et de ceux que j'aime; je reçois tout de même des cadeaux exceptionnels:
«Papounet,
Tu n'est pas avec nous ce soir, mais dans nos cœurs, tu prends BEAUCOUP de place! Tu as toujours été là pour moi quand j'en avais besoin. Je voudrais prendre le temps de te dire que je t'aime car je ne te le dis pas souvent, mais je le pense toujours... »
Le reste, je ne le transcrirai pas; je le garde pour moi... mais vous aurez compris que je suis un homme et un papa comblé. Et privilégié. Il ne faut jamais sous-estimé, ni dénigré ou ignoré les privilèges que l'on reçoit. La vie est avant tout un privilège.
Impossible de suivre le flux... trop rapide pour rendre compte rapidement... Un peu comme il m'est arrivé avant Noël, je voulais vous parler de cette superbe occasion d'affaires: un beau 16 logements à Ahuntsic ... Mais tout est allé très vite: hier midi, nous avons accepté une offre d'achat sur cette propriété. Et ça n'a pas été facile de choisir parmi les onze offres qui avait été déposées! (un record personnel - auparavant, j'avais déjà reçu huit offres pour le duplex de la rue Jules-Verne). Qui a dit que le marché immobilier était au ralenti?
Entre temps, je viens de recevoir une offre pour ma copropriété de la rue Adam. Et si tout se passe bien, je devrais signer incessamment l'acte de vente pour le restaurant au centre-ville...
Il ne me reste plus qu'à me souhaiter la santé.
Hier (pour donner suite au titre de ce billet), c'était soir de gala pour les courtiers du réseau La Capitale. J'aimerais vous en parler... hélas, des circonstances hors de mon contrôle (comme il peut nous arriver au moment de l'éternuement) m'ont empêché d'y assister. On M'a toutefois rapporté que j'étais l'un des méritants de ce gala qui n'avait rien à envier à l'épouse de Salvador Dali.
Ce matin je me suis réveillé de fort bonne humeur, me félicitant une fois de plus de n'avoir pas écouté les informations à la télé.
Cet après-midi, je vous attendrai en grand nombre à la visite libre que je fais sur la rue Clark (oui, oui, c'est le 3672; sonnez et entrez, comme disait la petite plaque devant notre maison, destinée aux patients de mon père qui venaient le consulter en thérapie). Plus tard, j'ouvrirai la porte à de potentiels acheteurs désirant visiter le 3434 rue Adam (vous avez oublié? Allez-y voir).
Et ce soir? Je ferai comme certains le septième jour: je me reposerai. Peut-être relirais-je les Lettres à Gala, de Paul Éluard qui avait précédé Dali dans le culte de cette femme.
Entre l'immobilier, l'actualité, les amitiés et les nouveautés à la télé (c'est pour la rime), je ne sais trop où donner de la réflexion...
Rien de ce que j'ai lu ou entendu dans les grands médias locaux concernant l'actualité du monde arabe, des crises financières ou de la corruption politique n'a retenu mon attention. Le flot d'information continue de s'écouler comme une mauvaise fiction... La majorité suit ce feuilleton on attendant les pauses publicitaires...
Dans la petite tempête française au sujet de la commémoration de Céline (Louis-Ferdinand, faut-il le préciser) qui a secoué l'auditoire, je retiens cette réflexion de Sollers: Je ne comprends pas non plus ce cliché répété sans cesse à propos de Céline, « Très grand écrivain, mais parfait salaud ». J’attends que ceux qui emploient ce genre de formule m’expliquent ce qu’est pour eux « un très grand écrivain ». En général, comme ils n’ont pas lu grand-chose, ils bafouillent.
Ce que j'aime par-dessus tout, ce sont ces quelques lignes de Céline qu'il rappelle et qui me font dire qu'il faut d'abord prêter l'oreille avant de parler; il faut entendre, avant de comprendre.
Je vous laisse donc avec ces quelques lignes de Céline, toujours d'actualité:
«On voudrait un peu de véritable luciférisme, on ne rencontre que de prudents rentiers de l’horreur.»
«Le temps ne s’efface pas chez moi, il grave.»
«Si je cesse de danser une seconde, la mort m’emporte.»
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