Aujourd'hui c'est mon anniversaire. Je suis gâté; jamais je n'aurais osé demander autant de pluie et de vent. Mon Dieu, vous avez fait fort!
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August 2011
Journée de visites, de préparatifs en vue d'un prochain «Home staging» (il est bon de mettre la main à la pâte), rencontre de nouveaux clients, acheteurs et vendeurs, suivis de courrier, de téléphone et sans oublier les préparatifs de la rentrée des classes des enfants (encore assez jeunes pour nous tenir bien occupés)... Voilà de quoi se compose un quotidien bien chargé qui ne laisse qu'un lointain souvenir des vacances et de la farniente... On ne se plaindra pas, loin s'en faut.
Pour conclure sur une note joyeuse (malgré le temps gris d'aujourd'hui), je voudrais simplement dire ceci: je suis heureux. Le rythme qui est le mien est en harmonie avec mon corps qui, même parfois fatigué, donne tous les signes du bonheur. Et ce soir j'irai au théâtre.
Assisté samedi, au mariage de ma nièce, Jessica et Kevin, dans la lointaine banlieue de Cornwall (Ontario), mais dans leur très belle et chaleureuse propriété. Mariage champêtre où nous avons baigné dans la joie, le bonheur et les beaux paysages... sans parler de ce que nous avons bu et mangé. Ce fut féérique et ça m'a rappelé mon propre mariage... c'est de saison direz-vous! Un autre retour vers le passé, mais avec cette fois, des jeunes promis à un très bel avenir. Mon amour qui les accompagne n'a pas manqué de se refaire des forces depuis. Belle contagion de la jeunesse!
Jessica et Kevin, je vous embrasse tout spécialement.
Le retour au travail se poursuit... Depuis lundi, le rythme ne décélère pas... C'est encore la meilleure façon de revenir: un grand plongeon en eaux vives!
Il y a deux jours, je visitais des propriétés à l'extérieur de Montréal, en Estrie pour être précis, avec Luc et Marie. Le hasard m'a fait rouler devant mon ancienne demeure, à Pigeon Hill (Saint-Armand), où j'ai habité il y a maintenant plus de trente ans... C'est à peu près le même nombre d'années depuis que je n'avais pas été là où était la «cabane» (car il s'agissait bien d'une cabane, sans eau ni électricité). En roulant sur le petit chemin de terre (environ 500 mètres de la route), je me suis senti précipité dans le temps... C'était vraiment un retour vers le passé... Je revoyais l'allée (plus feuillue que jamais) de mes souvenirs, ceux-là même qui sont réapparus au cours des ans dans mes rêves... J'étais donc à la fois au présent des songes et dans le passé de la réalité.
Un très beau voyage de retour.
Je vous souhaite d'en voir de toutes les couleurs.
Il y a quatre ans, jour pour jour, je me suis marié ici même sur les rives du Baskatong, à l'Auberge de la Gatineau, prélude au Paradis... Pour le meilleur et pour le pire... J'attends toujours le pire...
E la nave va...
Je ne résiste pas au plaisir de cette citation de Stendhal, extrait du dernier Sollers, en écho à ce que je citais plus tôt... Mes amis, j'en suis certain, apprécieront:
«La vertu, c'est augmenter le bonheur; le vice, augmenter le malheur. Tout le reste n'est qu'hypocrisie ou ânerie bourgeoise. Il faut toujours saisir l'occasion d'instruire la jeunesse.» (Stendhal, 1834). Et j'ajouterais: d'instruire ses lecteurs...
Que l'été continue d'être bon pour vous.
Réveillé ce matin avec ce titre d'Anna Gavalda, Ensemble c'est tout. Pourquoi? Pas de hasard... Oui, je sais tout (bonne fête Véronique)... surtout le 7 août...
Un mot encore pour dire à mon frère que je viens de débuter ce matin le dernier roman de Philippe Sollers, Trésor d'amour... Quelle joie, quelle intelligence, quel plaisir! C'est comme une bouffée d'oxygène pur, comme les clés de la prison, comme une belle fille qui ne s'offre qu'en se refusant...
Je suis actuellement sur les rives du Baskatong et je respire la liberté.
p.s. Mangé hier soir un délicieux Clam Chowder.
Lu cette amusante réflexion de Sollers dans son article consacré à La luxure (qui ne manquera pas d'intéresser certain de mes lecteurs):
«contrairement à ce qu'on pense, le diable est très puritain, alors que Dieu aime à se cacher dans la luxure - les récits de la Bible en sont témoins. « Ô libidinous God», soupirait Joyce. Y aurait-il un Dieu luxurieux sans cesse rejeté par l'humanité ? Je crois que oui. Dieu est luxurieux et l'humanité se trompe en en faisant le garant de la loi puritaine. Quand saint Paul s'exclame : « Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé » (…) La luxure, par le biais du corps, vise à la connaissance, philosophie à ne pas forcément pratiquer que dans le boudoir. C'est une pensée qui peut se vérifier par soi-même, qui fabrique soi-même sa propre monnaie. Et si c'est vraiment bien pensé, c'est gratuit !»
Retenu quelques bribes de mes dernières lectures: tout d'abord, Ellroy a utilisé un pléonasme pour le sous-titre de son dernier livre (La malédiction Hilliker) dont je viens de terminer la lecture: Mon obsession des femmes; dans son cas, il s'agit en effet d'un pléonasme puisque «femme» et «obsession» sont chez lui synonymes.
Retenu de Chez Besson ceci: «Les trois principes de la philosophie de la vie thaï: Chaï yen (n'aimer personne), choei (la maîtrise des émotions), kreng chaï (rester modeste)» Le contraire, selon Besson, des exhortations de notre monde contemporain: «aimer intensément autrui, exprimer sans cesse sa colère et son indignation, bousculer tout le monde pour se retrouver seul devant les caméras» (page 62).
De Louis Gauthier, ce passage que je cherche ce matin, mais ne retrouve pas, sur le pouvoir de la lecture (que je traduis par le pouvoir de l'écriture) qui est de pouvoir inventer, de faire advenir, en quelque sorte, un monde qui n'existe pas encore... Je le retrouverai bien un jour (la passage ou le monde?)
Et puis pour finir, et ce qui me sort de la lecture, l'immobilier... Il fallait que la chose soit au rendez-vous; ça s'est trouvé sous la forme d'une promesse d'achat que mon père a faite pour un jolie propriété, ici, à Percé (offre maintenant acceptée). Je me suis senti un peu dans la peau de l'acheteur sous le lointain chapeau de l'agent, bien que le véritable acheteur, mon père, ait fait appel aux services d'un excellent courtier immobilier. Une belle transaction.
Et maintenant, la suite... celle au bout du chemin dont on ignore l'issue. À vous tous et aux autres, bon été.
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