Les frères

En convalescence... c'est-à-dire, que j'ai beaucoup réduit mes heures de travail, que je me suis donné et compte encore m'octroyer des journées de vacances et que je peux compter sur les belles journées pour lire et relire tout à loisir. 


Depuis l'embolie, c'est Les frères Karamazov, de Dostoïevski (dans la traduction de Markowicz). Je retrouve le plaisir de mes lectures de jeunesse dans ce roman de cet auteur que j'ai tant aimé. 

Hier, c'était l'anniversaire de mon frère Sylvain pour qui les questions de religion occupe une grande place (je ne pourrais en dire de même chez moi) et aujourd'hui, en poursuivant ma lecture de Dostoïevski, je tombe sur ce passage où Dimitrti, croupissant au fond de sa prison, à la veille de son procès pour homicide, déclare que ce qu'il l'effraie plus que tout, ce n'est pas l'issue du procès, mais plutôt qu'à la suite du sentiment d'avoir senti un homme nouveau ressuscité en lui, ce qui l'effraie, donc, c'est que «cet homme ressuscité, maintenant, il me quitte!». Plus loin, il déclare encore, réfutant l'argument que Dieu n'existe pas: «Si Dieu est banni de la terre, on Le retrouvera sous la terre! Un bagnard ne peut pas vivre sans Dieu, c'est même plus impossible pour lui que pour un non-bagnard», tout en se comparant, lui, Dimitri, à un bagnard vivant sous la terre (une expérience que Dostoïevski connaissait bien). 

Je ne sais le besoin que j'ai d'écrire tout ça, sinon la sensation d'avoir mieux perçu certaines idées de mon frère, idée sur lesquelles je ne pouvais voir encore hier que mon opposition pleine et entière.

D'une certaine façon, je me dis qu'il est bien que des gens aient la Foi que je n'ai pas. J'ignore si je serai sauvé, mais quelque chose me dit que peut-être le monde sera moins bête.

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