La crise (chapitre 696)

Quoi!? Encore la crise...

Ben, oui... chapitre 696, donc...

Oui, la crise a fait, fait et fera bien des victimes. Et c'est pourquoi il faut savoir repérer ses gagnants. Il faut toujours se demander, devant le crime: à qui profite-t-il?

Il me vient une question: si toutes les banques sont endettées, qui sont les créanciers? Qui empoche ou empochera le montant des dettes? Tout ira-t-il entre les mains des JP Morgan et Bank of America? Après la banqueroute des grands manufacturiers, on pourrait penser que les grandes compagnies changeront bientôt de mains… pour aboutir entre celles des mêmes créanciers? C’est une possibilité.

Qui sont-ils? Il convient de suivre l'actualité des deux derniers jours (seulement les deux derniers jours - alors gardons l'oeil ouvert...) et de regarder les résultats financiers. Que lit-on? Le bénéfice de George Weston, l'actionnaire majoritaire de Loblaw, a plus que doublé. On lit aussi que Thomson Reuters a vu son bénéfice net augmenter de 52 % au quatrième trimestre de 2008. Et les banques, me demandez-vous? c'est la crise! Ah oui? Regardons de plus près: Après la Toronto Dominion, trois autres banques canadiennes (Royale, CIBC et Nationale) affichent leurs profits pour le premier trimestre 2009 (1,05 milliard pour la bien nommée Royale).

Le Canada s'en tire mieux que les États-Unis. Mais là aussi, il convient de lire les chiffres. La crise américaine aura laissé les banques plus «pauvres», certes, mais la pauvreté ici est toute relative: sur l'ensemble de 2008, le secteur bancaire américain est quand même resté bénéficiaire. Le secteur a dégagé un bénéfice annuel global de 16,1 milliards.

C'est drôle, peu d'observateurs soulignent cet aspect des choses...

Bien entendu, cette rentabilité a un prix: il faut parfois licencier, comme le fera JP Morgan: ici, c'est 12 000 emplois liée à l'intégration des activités bancaires de Washington Mutual (qu'elle a rachetées l'an dernier) que la banque s'apprête à supprimer. 12 000 individus qui comprendront le sens que peut avoir le mot Crise...

Et vous savez quoi? Même si cette situation me révolte profondément, même si je crois à l'injustice extrême de cela, je ne suis pas désespéré ni même haineux, ni aigri, mais au contraire, confiant de voir ce système s'enfoncer dans sa propre mort... Voilà ce que peut produire l'influence d'un livre (Capitalisme et pulsion de mort, op. cit.).

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